Alice, 2017
Polyester, fourrure synthétique
240 x 150 cm
Constantin, 2017
Wax, coton, fourrure synthétique
193 x 114 cm
Collection Centre National des Arts Plastiques - CNAP, Paris
Mike, 2017
Wax, fourrure synthétique
192 x 112 cm
Unica, 2017
Tissu d’ameublement, cuir artificiel, coton
189 x 124 cm
Henri, 2018
Coton, gaze de polyester irisé, cuir artificiel, velours
215 x 112 cm
Jack, 2017
Velours, molleton rigide
230 x 114 cm
Collection Centre National des Arts Plastiques - CNAP, Paris
Jim, 2017
Coton, tissu éponge
215 x 145 cm
Collection Centre National des Arts Plastiques - CNAP, Paris
Anna, 2017
Côté 1: cuir artificiel, coton
215 x 133 cm
Anna, 2017
Côté 2: coton
215 x 133 cm
Robert, 2017
Polyester, satin
215 x 142 cm
Collection Centre National des Arts Plastiques - CNAP, Paris
Walt, 2018
Drap de coton, coton
150 x 120 cm
Collection Centre National des Arts Plastiques - CNAP, Paris
Elzie, 2017
Coton, cuir artificiel
214 x 137 cm
Collection privée, France
Maria, 2017
Coton
215 x 140 cm
Collection Centre National des Arts Plastiques - CNAP, Paris
Agnieszka, 2018
Polyester floqué, gaze de polyester irisé
215 x 106 cm
Benjamin, 2017
Encre sur drap de coton, coton
244 x 204 cm
Collection Centre National des Arts Plastiques - CNAP, Paris
Sigmar, 2017
Wax, fourrure synthétique
192 x 116 cm
Mel, 2018
Velours
230 x 113 cm
Collection Centre National des Arts Plastiques - CNAP, Paris
Joseph, 2018
Polyester, coton
215 x 145 cm
Ida, 2017
Drap de coton, coton
149 x 116 cm
Louise, 2017
Polyester, fourrure synthétique
200 x 157 cm
Marie, 2017
Polyester irisé, polyester, coton
215 x 136 cm
Production Institut Français, Cluj (RO) / FNAGP, Fondation des artistes, Paris
La série de 20 bannières, possibles étendards contemporains pour factions opposées dans un monde divisé, peut être interpréter comme les portraits fragmentaires de candidat·es potentiel·les, tou·tes ayant l’ambition de représenter le plus grand nombre. Ces Président·es ont pour titres des prénoms et fonctionnent comme des portraits; elles invitent notamment à interroger le mécanisme universel d’identification paréidolique.
Les signes graphiques des bannières proviennent de détails d’oeuvres d’artistes (Mike Kelley, Sigmar Polke, Robert Rauschenberg…) ou y font référence (Jim Shaw, Constantin Brancusi, Unica Zürn…), de bande-dessinée (Anna Haifisch, Elzie Segar, Walt Disney…), de peintures tantriques, du cinéma (Jack Nicholson dans Shining, Mel Ferrer et Audrey Hepburn dans Les mains d’Orlac…), d’objets divers (boîte de permanence de Maria Montessori, motif Ikea, jambes en plastique pour présenter des collants…), de formes trouvées.
Les signes anthropomorphiques éclatés sur des tissus à motifs recréent ensemble une forme de corps monstrueux, dont les fragments seraient éparpillés dans l’espace. C’est sous la forme d’une large installation que se donnent à voir au mieux ces images, dans l’accumulation que produit la visite d’une exposition. On peut penser alors aux billboards dans La Foire aux atrocités de J.G. Ballard, recouverts d’images gigantesques représentant des fragments du corps de Liza Minelli. On peut aussi y voir les cordes à linges qui pourraient accueillir un jeu de cache-cache ou les parois mobiles d’un cirque ambulant.
L’installation provoque des collages métissés de formes, de motifs et de couleurs, aux origines géographiques et culturelles éloignées. Comme des sculptures sans socles, ces bannières tentent de représenter la multiplicité du monde et les dirigeant·es qui pensent l’organiser: des Président·es posé·es sur du vent.