Jack
Lavis d’encre, oil paint stick, gouache et collage sur papier
71 × 58 cm
JLB
Acrylique et peinture en spray sur affiche trouvée déchirée
70 × 70 cm
Collection privée, France
Cyrille
Lavis d’encre, acrylique, peinture en spray, impression offset et collage sur papier
100 × 70 cm
Clotilde
Lavis d’encre, impression offset et collage sur papier
70 x 100 cm
Joseph
Lavis d’encre, peinture en spray, impression offset et collage sur papier
100 × 70 cm
Mercredi
Lavis d’encre, peinture en spray, impression offset et collage sur papier
100 × 70 cm
Jacques
Lavis d’encre, acrylique, peinture en spray, impression offset et collage sur papier
70 x 100 cm
Saskia
Lavis d’encre et collage sur papier
70 × 45 cm
Chef·fe
Lavis d’encre, gouache, peinture en spray, impression offset et collage sur papier
70 x 100 cm
Collection privée, France
Exposition If I can’t dance in your revolution, I’m not coming,
Fondation Spatiu Intact,
Cluj-Napoca (RO), 2017
Figure du monstre - 2015/2020
Qu’il soit un corps malade, dégénéré ou adapté, le monstrueux se présente souvent comme le symbole de ce qui est à combattre, et plus rarement de ce qui a survécu. Qu’il occupe la fonction de possible projection symbolique (comme chez Jim Shaw, Mike Kelley et Kiki Kogelnik) ou qu’il permette de signifier l’expérience des limites (chez Tetsumi Kudo, Monster Chetwynd ou Alina Szapocznikow), le monstrueux peut aussi se comprendre comme une nouvelle figure du anti-héros, alternative à la puissance du bien portant et du bon goût, détruisant sur son passage les valeurs morales et ouvrant la porte à l’altérité la plus brute. Le monstre est par excellence l’être de la fin nécessaire à un possible renouveau.
L’idée du « monstrueux » fait partie de mes recherches actuelles; les formes et les figures qui l’incarnent, devenues inidentifiables (corps déformé ou abimé, blob, brouillard ou ectoplasme), ont dépassé le seuil du nommable et du langage. Pour les mêmes raisons, la circulation des ondes et des fluides est l’un des motifs récurrents de mon iconographie, au même titre que les tâches, déchets ou monticules informes, tous utilisés pour leurs capacités à susciter de multiples projections mentales autant que pour la mobilité de leur identité mouvante. Ces formes sales, impropres au regard ou à la représentation, permettent de bousculer et repenser la hiérarchie des images (et des valeurs), notamment le portrait.
Les dessins et peintures de la série Elle, réalisés sur des pages de magazines ou des supports publicitaires cartonnés vantant généralement un produit cosmétique, sont les premières œuvres témoignant de ces questionnements récents. Isolant les cheveux ou les yeux, recouvrant le reste d’un pastel épais qui n’est pas sans rappeler le maquillage, je modifie ces images pour en faire des surfaces réfléchissantes qui échapperaient à la promesse d’un idéal du bon goût.
Les oeuvres de la série Ton portrait prolongent ces questionnements: en quelques signes identifiables, ils proposent des miroirs rudimentaires, nous renvoyant une image tour à tour moqueuse, grotesque voire menaçante.