Fabienne Bideaud, extrait de Pulp·e, et autres histoires, catalogue de l’exposition Pulp·e, Drawing Lab Paris, 2023
L’artiste déplace ce corps et performe la veste arlequin dans les films respectivement intitulés Générique, Rigodon, Apparitions, Animal, Monte-en-l’air. À l’instar de la magie, le film offre la possibilité de créer des trucages dans l’image afin de parvenir à l’illusion. Le protocinéma et Georges Méliès en sont les fondateurs, en agissant directement sur la pellicule: couper, recoller, réorganiser les images. Pour ces tableaux manuellement façonnés, l’artiste s’inspire du burlesque et des films d’animation, et travaille l’ambiance sonore à partir de films de science-fiction et d’horreur [4]. Les films Pulp·e mettent donc en scène la veste de costume en tant qu’espace fictionnalisé ou comme personnage. Elle est tour à tour sujet de reportage animalier, surface de narration, décor, élément au cœur d’une intrigue. Construits avec un certain humour, les films pointent entre autres l’approche anthropocentrée de l’être humain.
- Comme La Planète des vampires de Mario Bava, Profondo rosso de Dario Argento ou encore The Thing de John Carpenter, Flip the Frog de Ub Iwerks, Alice Comedies de Walt Disney, pour citer quelques exemples.